Dernières actualités avec #élections législatives


Le HuffPost France
5 days ago
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Il y a un an, Huguette Bello lançait le bal des comètes estivales du NFP
POLITIQUE - L'été des étoiles filantes. Il y a un an, jour pour jour, les partis du Nouveau Front Populaire s'écharpaient sur le profil du Premier ministre qu'ils voulaient imposer à Emmanuel Macron après leur (courte) victoire aux élections législatives. Une gageure, pendant que le président de la République tergiversait, gourmand de jouer la montre à la faveur des Jeux olympiques. Un coup d'oeil dans le rétroviseur s'impose. Souvenez-vous, nous sommes le 8 juillet 2024. Le NFP vient de remporter le second tour des élections anticipées, à la surprise générale. N'ayant pas réglé la stratégique question de l'incarnation en cas de victoire durant leurs intenses (et douloureuses) tractations, les quatre forces principales, insoumis, socialistes, écologistes et communistes cherchent désespérément le profil idoine pour rejoindre Matignon. Cette personnalité doit alors cocher plusieurs cases. Selon les désidératas de chacun, elle ne peut être un cadre des partis concernés. Exit alors Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Faure, tous deux candidats plus ou moins officiels. Exit aussi Laurent Berger, l'ancien syndicaliste évoqué d'une phrase par Raphaël Glucksmann sur le plateau du 20 heures de France 2. Surgissent alors des noms, inconnus du grand public, qui occuperont le débat politique quelques jours durant. Seulement. Huguette Bello, puis Laurence Tubiana Huguette Bello est la première de ces comètes estivale. La présidente de la région La Réunion est alors proposée par le communiste Fabien Roussel. Elle suscite l'approbation quasi immédiate de la formation de Jean-Luc Mélenchon, heureuse de pouvoir compter sur l'une de ses proches politiques pour la primature. De fait, l'ancienne députée (1997-2020), maire de Saint-Denis (de 2008 à 2021), coche de nombreuses cases évoquées plus tôt. Femme politique d'expérience, elle est à la tête de sa région depuis juillet 2021 grâce à une alliance large des forces de gauche sur l'île. Ancienne communiste, elle a soutenu les différentes candidatures insoumises, à la présidentielle 2022, et aux européennes 2024 - elle figurait même sur la liste de Manon Aubry, en position symbolique non-éligible. De quoi satisfaire la première force du NFP (La France insoumise) et le Parti communiste. Las, le Parti socialiste refuse, exhumant certaines de ses anciennes prises de position, et profitant surtout des doutes exprimés publiquement par Marine Tondelier et les écologistes. Argument principal : sa candidature ne fait pas consensus. Après plusieurs heures d'aller / retour et de poker menteur, Huguette Bello renonce d'elle-même. « Dans ces conditions et soucieuse d'un accord rapide au sein du NFP, j'ai décidé de décliner sans plus attendre l'offre qui m'a été faite », explique-t-elle dans un communiqué publié le 13 juillet, soit deux jours après la proposition formulée par Fabien Roussel. Suivra quelques jours plus tard l'hypothèse Laurence Tubiana. Les comètes satellites Avec le même schéma - mais inversé - l'ancienne négociatrice pour le climat est elle aussi retoquée par l'alliance des partis de gauche. Proposée par le Parti socialiste, l'architecte des accords de Paris en 2015 est aussitôt refusée par La France insoumise qui la juge trop modérée et « macrocompatible. » Elle renonce à son tour le 22 juillet, constatant que son nom « a rencontré des oppositions au sein du NFP. » En parallèle de ces âpres discussions, qui vont déboucher finalement le 23 juillet sur le choix de Lucie Castets, militante pour les services publics et ancienne cadre à la mairie de Paris, plusieurs personnalités de gauche vivent eux aussi leur moment éphémère. C'est le cas notamment de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre socialiste pressenti un temps pour rejoindre Matignon en dehors du strict cadre du Nouveau Front Populaire - avec qui il a pris ses distances. Mais également de Karim Bouamrane. Le nom du maire de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, émerge fin août, à la faveur des tergiversations du président de la République qui, refusant de nommer Lucie Castets, n'a toujours pas trouvé la martingale pour garder le pouvoir. L'édile ambitieux, tout juste auréolé du succès des Jeux olympiques et jamais avare de critiques contre la France insoumise, fait savoir à la presse qu'il a effectivement été contacté pour l'Élysée en vue d'une éventuelle installation à Matignon. Ce quinquagénaire, inconnu du grand public, occupe plusieurs jours durant les plateaux de télévision. En vain. Emmanuel Macron choisir finalement Michel Barnier, et une alliance avec Les Républicains, l'une des formations en déroute après les législatives, pour essayer de conserver la main sur sa fin de mandat. Depuis, deux des quatre comètes, Huguette Bello et Laurence Tubiana, ont déserté le débat national. Quand les deux autres, Lucie Castets et Karim Bouamrane essaient, mais peinent à briller dans la durée. Le propre des étoiles filantes.


Le Parisien
6 days ago
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Paris : le Conseil constitutionnel invalide l'élection du député Jean Laussucq en raison de dépenses irrégulières
La décision est tombée un peu plus d'un an après les élections législatives. Le député de la deuxième circonscription de Paris, Jean Laussucq (Ensemble pour la République), a été déclaré inéligible « pour une durée d'un an » et « démissionnaire d'office » de son mandat, a annoncé ce vendredi le Conseil constitutionnel. Il est reproché à Jean Laussucq d'avoir réglé « des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel » et d'avoir laissé des tiers régler « directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale » de 2024. Les dépenses irrégulières « représentent 21 % du montant des dépenses du compte et 10,2 % du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription », et s'élèvent à 7 030 euros, précise le Conseil constitutionnel. « Si Monsieur Laussucq fait valoir les difficultés rencontrées pour obtenir l'ouverture d'un compte bancaire et la mise à disposition de moyens de paiement, ainsi que la nécessité d'exposer sans attendre les dépenses pour lancer sa campagne, il ne résulte pas de l'instruction que ces circonstances ni aucune autre circonstance particulière n'étaient de nature à justifier la méconnaissance des obligations », jugent les Sages . Conseiller de Paris, Jean Laussucq était, jusqu'à son élection aux législatives, adjoint à la maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati (LR). Il l'avait emporté, dans cette circonscription qui longe la Seine dans les Ve, VIe et VIIe arrondissements, face à la socialiste Marine Rosset (NFP), proche d'Emmanuel Grégoire. Une élection qui avait été marquée par l'éviction du député macroniste jusqu'alors en place, Gilles Legendre, au profit de Jean Laussucq, proche de Rachida Dati, et plusieurs autres candidatures à droite . Des divisions qui avaient placé la candidate du Nouveau Front Populaire en tête au premier tour dans cette circonscription historiquement à droite, où François Fillon a notamment été élu. Jean Laussucq l'avait finalement emporté avec 7 000 voix de plus que son adversaire. Sollicité ce vendredi, le député n'a pas répondu pour l'heure. Mais le porte-parole du groupe Changer Paris auquel il appartient au Conseil de Paris, Aurélien Véron (LR), a dénoncé cette décision du Conseil constitutionnel sur le réseau social X. « Il vaut mieux acheter de la drogue à un dealer mineur avec l'argent public (en référence à l'affaire du député Kerbrat , NDLR) que démarrer une campagne législative brève dans la plus grande transparence mais avant d'être parvenu à faire ouvrir un compte bancaire dédié, ce qui peut prendre plusieurs semaines », écrit ainsi Aurélien Véron. Une nouvelle élection devra être organisée. Depuis plusieurs mois, les socialistes parisiens dénonçaient un accord entre le Premier ministre, François Bayrou (MoDem), et sa ministre de la Culture, Rachida Dati (LR), à ce sujet, Rachida Dati devant « laisser le champ libre à une proche de Bayrou ». En échange ? Une adoption au forceps de la loi réformant le scrutin à Paris. Hasard du calendrier, ironise le sénateur socialiste Rémi Féraud, sur X, celle-ci a été votée ce jeudi. Le MoDem, via sa cheffe de file parisienne Maud Gatel, avait formellement démenti tout accord.


Le HuffPost France
6 days ago
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Pourquoi les députés Jean Laussucq, Stéphane Vojetta et Brigitte Barèges ont été contraints de démissionner
POLITIQUE - Du mouvement à l'Assemblée. Trois députés, les élus du groupe Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq et Stéphane Vojetta ainsi que celle de l'Union des droites (UDR) Brigitte Barèges, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel ce vendredi 11 juillet, en raison d'irrégularités dans leurs comptes de campagne. Jean Laussucq, député de Paris, Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles « pour une durée d'un an » et « démissionnaires d'office » de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel. Des élections législatives partielles auront donc lieu dans leurs circonscriptions, où ils ne pourront pas se représenter, ouvrant la voie à une possible bascule politique de ces sièges. Il est reproché à Jean Laussucq d'avoir réglé « des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel » et d'avoir laissé des tiers régler « directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale » de 2024. Les dépenses irrégulières « représentent 21 % du montant des dépenses du compte et 10,2 % du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription » et s'élèvent à 7 030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel. « Une décision politique » Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire. « Une décision politique » qui n'a « rien du juridique » pour Brigitte Barèges, qui y voit un moyen de l'empêcher de se « représenter aux élections municipales de Montauban de mars 2026 ». Après la perte de son siège, le groupe UDR ne possède plus que 15 députés à l'Assemblée, soit le pallier minimum pour constituer un groupe. Enfin, le Conseil constitutionnel a reproché à Stéphane Vojetta, élu dans une circonscription comprenant notamment l'Espagne et le Portugal, d'avoir réglé « irrégulièrement » une « part substantielle des dépenses engagées », durant sa campagne, notamment des « frais de transport ». « On ne se débarrassera pas de moi comme cela » a écrit sur X Stéphane Vojetta, dénonçant une « décision absurde ». Depuis les législatives de juillet 2024, le Conseil constitutionnel a déjà provoqué deux nouvelles élections partielles par ses décisions, dans le Jura et en Saône-et-Loire. La députée LR Marie-Christine Dalloz s'était vue réélire dans la première. En revanche, dans la seconde, le député RN Arnaud Sanvert élu en 2024 s'était vu battre par un candidat, Sébastien Martin, ayant rejoint le groupe Droite républicaine présidé par Laurent Wauquiez. Or, dans une majorité aussi divisée, chaque siège peut compter.


Le Figaro
6 days ago
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L'élection de trois députés annulée par le Conseil constitutionnel
Jean Laussucq, Stéphane Vojetta et Brigitte Barèges ont été déclarés inéligibles «pour une durée d'un an» et «démissionnaires d'office» de leurs mandats. Dans une série de décisions rendues ce vendredi 11 juillet, le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de trois députés. Les élus Renaissance Jean Laussucq (Paris) et Stéphane Vojetta (Français de l'étranger), ainsi que la ciottiste Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne) ont été déclarés inéligibles «pour une durée d'un an» et «démissionnaires d'office» de leurs mandats. Des élections législatives partielles seront prochainement organisées dans leurs circonscriptions. Publicité Plus d'informations à suivre...


Le Figaro
6 days ago
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Proportionnelle : François Bayrou souhaite que les Français puissent «choisir» par référendum
Invité de LCI ce jeudi soir, le premier ministre s'est dit favorable à «l'idée de la proportionnelle» dans le cadre des élections législatives, déplorant un «champ de bataille» à l'Assemblée nationale. François Bayrou a proposé jeudi que les Français puissent «choisir» par «référendum» s'ils veulent un mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives. Alors que cette réforme souhaitée par le premier ministre divise ses soutiens, «c'est par référendum qu'il faudrait arrêter ce mode de scrutin. C'est les Français qui doivent choisir», a affirmé François Bayrou sur LCI, en rappelant que c'est le président de la République qui «choisit» d'engager un référendum ou pas.